Voici comment la ringuette valorise la gestion des commotions cérébrales
Lundi, Avril 1, 2019 - 08:00
Chaque organisme de sport est confronté à des décisions difficiles quant à l’affectation de son budget et de ses ressources humaines limitées.
« La situation est la même pour la ringuette, mais nous avons constaté qu’en mettant nos valeurs au premier plan, cela peut en fait faciliter les décisions, mentionne Natasha Johnston, directrice générale de Ringuette Canada. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles nous avons tant mis l’accent sur les commotions cérébrales, parce que l’une de nos valeurs fondamentales est de mettre la santé et la sécurité de nos athlètes au centre de toutes nos activités. »
C’est un secteur où le lien entre les athlètes débutants et élites a toujours été difficile, mais il y a des leaders en ringuette dans les clubs et à l’échelle provinciale et nationale qui s’engagent à adopter une approche uniforme et harmonisée en ce qui concerne les commotions cérébrales.
« Nous devons rendre l’information simple, pertinente et facile d’accès, affirme Pamela Julian, qui a pris la relève l’été dernier à titre de directrice générale de Ringuette Ontario. Les joueurs ne veulent pas rater un match à cause d’une blessure, et parfois les parents peuvent insister pour que leur enfant retourne sur la glace. Il est donc essentiel de diffuser la bonne information de manière uniforme et de renforcer le message aussi souvent que possible. »
L’une des initiatives actuelles de Ringuette Ontario est la création d’une trousse d’information complète sur les blessures, qui comprend aussi un suivi fait de 7 à 10 jours après une blessure. Pamela Julian indique qu’un élément central de la trousse est un lien menant à une page du site Web du Centre de documentation sur le sport (SIRC) qui comprend des ressources sur les commotions cérébrales. Le SIRC est la plateforme permettant d’accéder aux recherches, à des conseils et des outils en la matière. Son site présente les plus récentes recherches canadiennes et internationales ainsi qu’une série de modèles et d’exemples de produits pour aider les organismes de sport à tous les niveaux.
Au cœur d’une campagne sur les commotions cérébrales du SIRC se trouvent les « quatre R » qui donnent une orientation claire à toutes les personnes impliquées dans le sport :
1) Reconnaître les signes et symptômes d’une commotion cérébrale;
2) Retirer l’athlète du jeu ou de l’entraînement;
3) Référer l’athlète à un professionnel de la santé; et
4) Retourner à l’école et ensuite au sport selon les recommandations du médecin.
Selon Phyllis Bergmans, présidente de l’Association de ringuette de la Ville d’Ottawa, l’éducation joue un rôle de premier plan. « Notre jeu est rapide et comprend beaucoup de collisions à grande vitesse, dit-elle. Nous avons déployé de grands efforts pour sensibiliser tous les participants de notre sport afin qu’ils connaissent les protocoles appropriés. Ce qui est encourageant, c’est que nous voyons des joueurs et des parents qui comprennent à quel point il est important de donner suffisamment de temps aux athlètes pour se rétablir complètement et de ne permettre le retour à l’école et au jeu que lorsque l’athlète est prêt. »
Pour Natasha Johnston, le site Web du SIRC est un élément clé de l’éducation. « Il y a une uniformité en ce qui concerne les commotions cérébrales que nous n’avons jamais connue auparavant. Nous savons que nous devons prendre des mesures pour sensibiliser les gens à la prévention et au traitement appropriés des commotions cérébrales, et les ressources du SIRC sont conviviales et faciles à trouver. Au final, c’est la bonne chose à faire, et nos athlètes le méritent. »