Préparation mentale pour le sport : stratégies d’aptitude mentale pour les aspirants athlètes

Author: 
Michelle Caron

Mercredi, Juin 15, 2016 - 09:14

L’aptitude mentale joue un grand rôle dans l’entraînement et la performance. Il arrive parfois que les athlètes commettent une erreur (ou des erreurs consécutives), qu’ils affrontent un adversaire qui les a battus dans le passé, ou qu’ils soient dans des conditions de jeu imprévues. La force mentale comprend de nombreux éléments liés à l’entraînement et aux compétitions, mais en gros, elle consiste en la capacité d’ignorer les distractions, de mettre l’accent sur des objectifs et des résultats précis, et de surmonter des épreuves difficiles passées.

Comment un athlète peut-il améliorer son aptitude mentale?

Gérer les attentes : Il est facile pour chaque personne de placer la barre haut en ayant l’idée que de grands objectifs signifient de grands gains. Heureusement, les entraîneurs sont d’excellentes ressources d’objectivité pour évaluer les résultats d’entraînement et de compétition. Si les objectifs sont réalistes et atteignables, l’athlète est encouragé à persévérer et à garder en tête les réussites passées lorsque les choses se compliquent. Après une compétition, les athlètes et les entraîneurs devraient évaluer les progrès qui ont été faits, tirer des leçons des erreurs, et reconnaître les objectifs qui ont été atteints, petits ou grands.

Prévoir l’imprévisible : Dans toute course ou compétition, il y a toujours place à l’imprévu; un bris d’équipement, du mauvais temps, etc. Ces inconvénients sont des distractions courantes, et les athlètes devraient être capables de garder leur concentration sur leur objectif et de penser que leur entraînement et leur préparation leur permettront de passer au travers de l’événement.

Savoir ce qui fonctionne pour soi : C’est un lien direct avec la stratégie. Lorsque vous êtes sous pression, sachez ce que vous pouvez faire pour réduire le stress. Y a-t-il une routine d’échauffement que vous pouvez faire? Pour bien des gens, une routine est un élément qui calme l’esprit lorsqu’on est anxieux. Avez-vous une liste de musique ou une chanson qui vous stimule et vous incite à bouger? Les athlètes peuvent aussi mettre en pratique des techniques de respiration ou de visualisation pour les aider lors des jours de compétition.

Rester positif : Un monologue intérieur, comme se dire « J’ai déjà réussi dans le passé, je peux y parvenir de nouveau » ou bien « Je suis fort, je peux réussir », met l’accent sur des phrases positives qui renforcent le corps et l’esprit et nous incitent à persévérer quand les choses se compliquent. Des phrases comme « Il ne faut pas lâcher » ou « Je dois combattre la douleur » ont des connotations négatives et peuvent nuire à la confiance.

Croire en soi : Si un athlète a confiance en ses capacités, il sera plus en mesure de convertir son potentiel sportif en une performance exceptionnelle. De l’autre côté, si un athlète a des doutes, un simple revers peut parfois le dérouter complètement. La confiance en soi peut provenir de divers facteurs : la préparation (p. ex. routines et exercices), l’expérience de compétition antérieure, le système de soutien de l’athlète (entraîneur, parents, coéquipiers), et les réussites passées.

Le développement de l’aptitude mentale est un processus qui n’arrive pas du jour au lendemain. Il faut de la patience, de l’effort conscient et, si possible, une orientation guidée d’un entraîneur ou d’un psychologue sportif. Les techniques d’imagerie et de visualisation peuvent être exceptionnellement utiles pour les aspirants athlètes et peuvent permettre à ces derniers d’atteindre des niveaux de performance optimums. En intégrant un régime d’entraînement bien organisé, l’athlète peut alors trouver l’avantage qu’il recherche et qui lui permettra d’avoir le dessus sur ses adversaires.

À propos de l’auteure : Michelle est une spécialiste de la gestion de l’information qui se spécialise dans la recherche et l’enseignement sur le sport et la forme physique depuis de nombreuses années. Michelle fait part de son expertise au SIRC depuis plus de trois ans.