Surentraînement des athlètes au secondaire – L’athlète « toujours » à l’entraînement…
Mardi, Septembre 2, 2014 - 15:45
Konrad Wiltmann
Étudiant en gestion des affaires sportives au Collège Algonquin
Plusieurs athlètes au secondaire compétitionnent dans divers sports tout au long de l’année scolaire tout en maintenant leurs activités scolaires, sociales et parfois du travail à temps partiel. Il arrive souvent qu’un athlète du secondaire soit à l’entraînement durant toute l’année scolaire : au soccer et à la course de fond en automne, au basketball et en ski l’hiver puis sur piste et pelouse au printemps. Toutes ces activités peuvent susciter un surentraînement, un haut niveau de stress et, en fin de compte, l’abandon de toutes les activités sportives.
- Le surentraînement* résulte « d’un trop-plein d’activités non surveillées se traduisant à long terme par une baisse de performance et des difficultés à maintenir l’entraînement » ou, plus particulièrement chez l’étudiant-athlète, d’un « déséquilibre entre le stress et la récupération ». Les facteurs de stress comprennent les séances d’entraînement, les cours en classe, les examens, le calendrier de compétitions, les déplacements, le mode de vie et les bouleversements affectifs. Les étudiants-athlètes devraient s’en tenir à un maximum de quatre activités sportives durant l’année scolaire.
- Le sommeil* est une importante mesure préventive contre le surentraînement. La majorité des athlètes du secondaire manquent de sommeil. On recommande 9 heures de sommeil aux adolescents*. Les parents et les entraîneurs peuvent aider les athlètes à adopter une bonne hygiène de sommeil au moyen des directives suivantes : a) au lit à la même heure chaque jour, b) pas de boissons contenant de la caféine en soirée et c) installer une atmosphère calme et confortable propice au sommeil.
- La récupération* est aussi importante que l’entraînement. En période de récupération insuffisante, l’entraînement ne procure pas les bénéfices escomptés et même devient inutile. Parmi les directives importantes en matière de récupération, on compte une bonne alimentation, des séances de récupération active comprenant du yoga ou de légères séances d’entraînement croisé.
Signes et symptômes du surentraînement:
- Augmentation du rythme cardiaque au repos
- Perte de poids
- Manque d’appétit
- Douleur musculaire persistant plus de 24 heures
- Plus de troubles de santé
- Diminution de la performance
- Moins d’entrain à l’entraînement et en compétition
Les athlètes du secondaire sont dans une des périodes les plus cruciales de leur vie. Ils doivent affronter la pression des parents, des entraîneurs et des enseignants pour réussir sur les plans scolaire, sportif et social. Il est donc important de reconnaître les signes du syndrome de surentraînement. En reconnaissant les premiers signes du surentraînement, on peut corriger la situation par une meilleure alimentation et du repos avant que les problèmes dégénèrent.
Références de la collection de SIRC:
1. Faigenbaum, A. D., Mediate, P. P., & Rota, D. D. (2002). Sleep need in high school athletes. Strength & Conditioning Journal, 24(4), 18-19.
2. FAVERO, T. (2009). The Rest of the Story. Training & Conditioning, 19(5), 31-36.
3. Jeffreys, I. I. (2004). A system for monitoring training stress and recovery in high school athletes. Strength & Conditioning Journal, 26(3), 28-33.
4. Kellmann, M. M. (2010). Preventing overtraining in athletes in high-intensity sports and stress/recovery monitoring. Scandinavian Journal Of Medicine & Science In Sports, 2095-102.